Centre Edgar Morin IIAC-CNRS/EHESS
EHESS 105 Bd Raspail- Salle 815H-18H
Nous sommes aux bains-douches, à Paris. D’abord, il y a les mots de la rue. Ces expressions toutes faites, usées et magnifiques. Ces formules qui s’accrochent, et dont on ne se défait pas d’un coup de télécommande. «”Exclu”? Tout est dit en cinq lettres. Comme dans “merde”.» «C’est une lutte, être bien avec soi-même…»
Premier film de Didier Cros (dont on se souvie
nt de son film , La gueule de l’emploi , présenté au séminaire ).
Au centre d’accueil Solen à Aubenas, on vient trouver un lit pour la nuit, se reposer et se laver. On écoute alors les récits de ces personnes, le temps d’une toilette.
Réalisateur : Samuel Thomas. En sa présence.
La toilette d’un corps souffrant… L’aide-soignant(e), souvent une femme, y est confronté de manière répétitive dans sa journée de travail à l’hôpital. Et pourtant dans ces gestes routiniers se glisse ce qui échappe au travail prescrit , aux gestes appris. Ce film fait confiance à la caméra pour entrer dans ces rituels de corps à corps et invite à un regard renouvelé sur ces métiers dont on méconnait à quel point ils participent d’un gouvernement des corps, autour de gestes et des mots les plus quotidiens…
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Alain Bouldoires (17 mai 2015). Séminaire”Filmer le champ Social” Carnet des méthodes visuelles. Consulté le 8 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mdjj