Daniel Friedmann et Monique Peyrière .
Centre Edgar Morin IIAC-CNRS/EHESS
EHESS 105 Bd Raspail- Salle 8 15H-18H
Année 2014-2015 :
Filmer les ritualisations profanes du lien social.
Pratiques filmiques et réflexivité en Sciences Sociales
Filmer le voir (shamanique), Filmer le lire (proustien) : un rituel irradiant
En présence des cinéastes Régis Hébraud et Véronique Aubouy.
Avec des extraits
Depuis 21 ans, Véronique Aubouy fait lire À la recherche du temps perdu devant sa caméra, dans l’intégralité et dans l’ordre, par des anonymes de tous horizons (plus de 1000 à ce jour), en tous lieux et à toutes saisons. Le choix des lecteurs se fait au gré de rencontres, de voyages, de recommandations. Chaque liseur est libre de se mettre en scène, il prête son visage et sa voix au Narrateur, qui n’en a pas. C’est une action que Véronique Aubouy décline, comme elle respire, comme elle mange.Ce film est aussi une autobiographie.
Le film Proust Lu a une durée actuelle de 116 heures et devrait être achevé en 2050. Il est montré dans les musées, sous forme d’installations, et lors de projections marathons qui durent (aujourd’hui) 5 jours et 4 nuits.
Le Baiser de la matrice, création sur Internet, est une œuvre dérivée de Proust Lu : cette deuxième lecture intégrale de La Recherche par des Internautes sur leur web-cam, est fabriquée entièrement par un logiciel : distribution des pages, enregistrement, montage du film, etc.
Véronique Aubouy fait également une performance Tentative de résumer la Recherche en une heure.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Alain Bouldoires (10 avril 2015). EHESS Filmer le voir (shamanique), Filmer le lire (proustien) : un rituel irradiant. Séminaire FCS 15 Avril 15h-18h. Carnet des méthodes visuelles. Consulté le 21 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mdjb